mercredi 3 février 2010

Un Japonais complètement débridé !

 
Salut les gars, me revoilà, le cochon fou du malt ! Aujourd’hui, c’est de whisky japonais dont je vais vous parler.

Bien que les Japonais distillent du whisky depuis la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’en 1923 que Masataka Taketsuru participera à la création de Yamazaki, la première distillerie du pays. Parti faire ses études de chimie en Ecosse en 1919, ce jeune étudiant s’intéresse à l’art de la distillation et rentre chez lui deux ans plus tard avec de nombreuses connaissances ainsi qu’une Ecossaise. Il monte en 1934 sa propre société, Dainipponkaju, qui prendra plus tard le nom de Nikka.


Ces dernières années, les Japonais ont prouvé leur talent en embouteillant des whiskies capables de rivaliser avec les plus grands Ecossais. Dernière preuve en date, un Karuizawa 1967 du feu de dieu ! Si vous êtes sages, je vous en parlerai un jour… C’est justement de Karuizawa dont je souhaite vous faire l’apologie, avec le Karuizawa 1982, titrant 56.1% et embouteillé en 2009 pour fêter les 10 ans de "The Whisky Exchange". Ce whisky a mûri dans un fût de sherry (xérès) contenant environ 500 à 600 litres. Ce fût est très certainement de premier remplissage (first fill), c'est-à-dire qu’il n’avait rien contenu d’autre que du sherry avant d’être rempli avec ce whisky. A l’ouverture de la bouteille, c’était très agressif, peu complexe, avec des notes caoutchouteuses pas très agréables. Il a fallu, comme pour beaucoup de whiskies vieillis en fûts de sherry de premier remplissage, plusieurs semaines d’aération afin que ce whisky dévoile tout son potentiel.

Karuizawa 1982/2009 - for TWE 10th Anniversary (56.1%)

Mes sensations du jour :

Au nez, caramel, vernis, bois précieux, tabac, sherry, fruits secs, le tout mêlé dans une classe incroyable. La bouche est puissante mais nullement agressive, elle attaque sur un vernis qui ne me déplait pas du tout, passe par une touche fruitée pour atterrir sur un truc que je n'ai encore jamais ressenti. L'image que la sensation me procure est très nette, de l'écorce de cacahuètes qui aurait été fumée. La finale est longue et très agréable, sur l’arachide fumée.
Ce whisky est riche, complexe, précis et d’une classe hors norme !

J’espère que nos amis japonais vont continuer longtemps à nous fournir des fûts de ce calibre. Allez, je retourne à mes bouteilles, à la prochaine.

-Pierrot

PS : J’avais ouvert le bal avec un Talisker 25yo de 2004. Sachant que l’ordre de dégustation influe beaucoup sur les sensations, certaines composantes du Karuizawa ont peut-être été mises en avant grâce à ce Talisker. Par ailleurs, la température du whisky et de la pièce était de 17°C, la perception aurait pu être bien différente à 25°C par exemple.

4 commentaires:

  1. Encore un truc à faire baver ça... Bien que je serais déjà heureux avec un dram de ton Talisker 25!

    Mike me parlait justement du Karuizawa 1967 que tu évoques, sommet du top 2009 dans le classement de Serge Valentin sur Whiskyfun... Miam!

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  2. Tu sais quoi, j'en ai une bouteille de ce 67 !!!
    On se la péte le jour où tu descends sur Nancy !!! foie de cochon !

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  3. Joli article mon goret :)

    Je te confirme que ce 1982 ets un first fill sherry.

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  4. Joli photo mon goret ;o)

    Au vu de la couleur et des arômes, j'en étais quasi sûr. Mais je ne voulais pas affirmer sans savoir. Merci pour l'info.

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