jeudi 18 novembre 2010

Birrificio Toccalmatto

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Créée en octobre 2008, la brasserie Toccalmatto est située à Bicester, en Italie. Son fondateur, Bruno Carilli, ainsi que trois de ses amis, ont démarré l’aventure avec une installation permettant de réaliser des brassins de 550 litres. Réputés pour leur amour du houblon, nos amis italiens ont lancé une culture expérimentale de 16 variétés différentes entre Fidenza et Tabiano. L’initiative est fort intéressante, affaire à suivre…

Le Brassigaume 2010 fut pour moi l’occasion de découvrir les bières de cette brasserie dont on m’avait tant parlé. Le premier constat est que sa renommée est loin d’être usurpée. Quatre bières étaient présentes, dont une bitter à 4.2% qui, bien que simple, présentait un joli fruité et une belle amertume ; ainsi qu’une deuxième dont j’ai tout oublié mis à part qu’elle était bonne. :o) J’ai également pu goûter leur célèbre Double IPA brassée avec des houblons américains, la "Surfing Hop". Cette bière m’a interpellé par sa dualité entre malt et houblon, avec ses arômes à la fois moelleux et secs de biscuit et de céréales grillées - le tout sans être excessivement sucré - parfaitement alliés au caractère fruité du houblon. Toutefois, ma préférence est allée vers leur petite dernière (née début 2010), la "Zona Cesarini", annoncée comme Pacific IPA en raison d’une alliance de houblons américains, néo-zélandais et japonais.

Zona Cesarini – Toccalmatto – (6.6%)


Cette bière m'a beaucoup évoqué la Nelson Sauvignon et la Nelson Sauvin IPA de Mikkeller. Au festival, elle était vraiment délicieuse, douce (vanille/épices) et fruitée (mangue/abricot/raisin) avec une texture très agréable, un corps généreux pour ses 6.6% et une belle amertume toute en finesse.
Cependant, lorsque j’ai voulu ouvrir la bouteille achetée sur place dans le but d’écrire cet article, il m’est arrivé quelque chose de peu banal… Je décapsule, verse la bière, la porte à mon nez, et là… l'hallucination !!! A plein pot sur des arômes herbacés (plante verte) et de plastique dégueu de bouée de gamin chauffée au soleil. Je laisse mon verre avec un fond pendant 15 minutes, et vlan, rien à voir, quasiment la même qu'au Brassigaume, en un peu moins fruitée. Tout ravi que je suis, je me ressers un verre, rebelote, dégueulasse et après 15 minutes cela devient top. Je suis passé à autre chose et le fond de la bouteille (1/4) bu une heure plus tard était merveilleux.

Cette expérience m’a paru complètement loufoque, c’est la première fois qu'il m'arrive un truc pareil et je me demande bien quel est le fin mot de l’histoire... Brassins différents entre fût et bouteille, action des levures, besoin d’oxydation, bouteille ensorcelée ???

Romain a, semble-t-il, goûté la sienne. Qu’en est-il, mon gros ?

-Pierrot

mercredi 10 novembre 2010

Un petit verre avec 'Nessie' au Fiddler's...

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Si un de ces jours vous avez la bonne idée d'aller faire un petit tour en Ecosse et que que votre parcours vous emmène à un moment dans le coin du Loch Ness, alors il est un endroit que je ne puis que chaudement vous recommander de visiter : le Fiddler's. Si vous aimez le whisky et/ou la bière (mais si ce n'est pas le cas alors que diable faites-vous ici à lire cet article?), vous ne pourrez qu'être ravi!

Le Fiddler's (terme désignant un violoniste "folklorique") est situé dans le village de Drumnadrochit, surtout connu pour ses diverses attractions en rapport avec Nessie, le monstre du Loch Ness. Je ne pourrais dire combien de whiskies sont disponibles, d'autant que je doute fortement que toute la sélection disponible figure à la carte... Il y a des bouteilles absolument partout : derrière le bar, au-dessus du bar, sur le bar, sur les murs,... des centaines de bouteilles trônent un peu partout, plus tentantes les unes que les autres. A côté des embouteillages officiels, on trouve également beaucoup de flacons d'embouteilleurs indépendants, comme Signatory Vintage, Gordon & Macphail, Scotch Malt Whisky Society (SMWS),... Bref, il est assez difficile de faire son choix! Heureusement, Jon, le patron, est un grand amateur de whisky (qui l'eût cru?) et, comme tout passionné, il aime partager sa passion. C'est donc avec grand plaisir qu'il m'a aiguillé dans mes choix, en me présentant une sélection de bouteilles susceptibles de m'intéresser selon mon envie du moment.

Parmi les quelques drams dégustés lors de nos visites je retiendrai surtout un fabuleux Talisker embouteillé par la SMWS, le 14.13, embouteillé en 2004 après 15 ans de fût, à 59,9% abv. qui m'a énormément plu. Très puissant, avec les notes fumées et poivrées caractéristiques de Talisker que j'aime tant, tout en restant d'une incroyable douceur. J'en veux. Malheureusement très très difficile à trouver voire impossible. Faudra que je retourne au Fiddler's. J'ai aussi pu goûter quelques Ardbeg, dont le fameux Lord of the Isles (fort bon) et un autre embouteillage de la SMWS. Dans un tout autre style, Jon m'a fait découvrir un vieux Glen Grant de 1976 vieilli en fût de sherry (Signatory Vintage, sherry butt 2889, embouteillé en 2001), extra également! "The way all Glen Grants should taste", m'a-t-il lancé en me servant une généreuse rasade du divin breuvage...

J'avoue m'être focalisé essentiellement sur les whiskies, mais il y a aussi deux ‘cask ales’ de la Cairngorm Brewery (‘Nessie’s Monster Mash’ et ‘Dark Gold’) ainsi qu’une belle liste de bières essentiellement écossaises en bouteilles.


Avant de terminer, il faut quand même aussi que je précise que le Fiddler’s est non seulement un bar mais aussi un restaurant, et que les plats qu’ils proposent valent eux aussi le détour ! Je vous conseille notamment leur haggis en entrée, servi avec une sauce à la moutarde à l’ancienne et accompagné d’un dram de Whyte & Mackay. Fabuleux !

Cheers !

-Antoine

vendredi 5 novembre 2010

Un week-end chez les lillois.

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Ayant rencontré une paire de sympathiques et fous furieux lillois par le biais de divers forum, nous nous devions d’organiser une dégustation de bière digne de ce nom.
Accompagné de mes deux compagnons porcins, Romain et François, nous avons décollé de Nancy samedi matin à la première heure. Après un petit crochet par l’abbaye de St Sixtus, notre périple débuta par la visite de l’ancienne école occupée par De Struise à Oostvleteren. Que dire de Carlo et Urbain, mis à part que leur bonté n’a d’égale que la qualité de leurs bières. Nous avons passé une après-midi extraordinaire, goûtant pas moins d’une dizaine de bières dont une vieille gueuze de 45 ans d’âge. Encore merci à eux pour leur accueil mémorable !

S’en est suivi notre arrivée à La Capsule, bar à bière lillois sans égal. La musique y est bonne, les filles jolies, mais surtout la sélection d’enfer avec un peu de tout, bières locales (Etoile du nord), bières rares (Oerbier Reserva), vieux vintage (Samichlaus 1997/Fond Gueuze 1989 Belle-Vue) mais aussi leur propre bière (Agent Provocateur), tout bonnement délicieuse. Cela ne fait aucun doute, si il y a bien un endroit sur Lille où il fait bon boire une bonne mousse, c’est bien La Capsule !

Le week-end s’est poursuivi le dimanche avec la visite de l’Abbaye des Saveurs, cave à bière proposant une jolie sélection ainsi que certaines bières difficilement trouvables ailleurs. Mais l’apothéose de cette rencontre fut, sans nul doute possible, la grande dégustation du dimanche après-midi au cours de laquelle nous nous sommes attelés à vider quelques merveilles…


Mes coups de cœur du week-end :

Gueuze 1965 – Wets – (5%?), jus de pomme, abricot sec, tabac, boisé fin, mentholé... respect et merci à notre ami Urbain !

Blend de 95% de Dirty Horse 1983 avec 5% Dirty Horse 2005 - De Struise – (7%), à mi chemin entre une gueuze et un vin de groseille, excellent.

Agent Provocateur – Craig Allan – (6.5%), superbe petite bière blonde brassée avec des houblons américains, sympathique fruité exotique et douceur maltée.

Samichlaus 1997 – (14.2%), pas une trace de madérisation, réglisse et caramel fort.

Simcoe Single Hop IPA – Mikkeller – (6.9%), bombe fruitée avec l'amertume qui va bien.

Jean Chris n°2 – Sainte Hélène – (9%), symbiose parfaite entre la torréfaction et le houblonnage, belle amertume.

Wadesda – De la Senne – (8.5%), blend de Lambic Cantillon avec la triple de la brasserie de la Senne, top rafraichissante, le caractère d'une gueuze allié au corps et au fruité (banane flambée, rhubarbe) de la triple.

Cantillon 50°N-4°E – (7%), Lambic vieilli 2 ans en fût de Cognac(15ans), magnifique boisé.

Fond Gueuze 1989 - Belle Vue – (5%?), top, après 21 ans de bouteille, toujours une acidité à vous déchausser les dents.

Prototype 27 – Brewdog – (9.2%?), Hardcore IPA vieillie dans un fût de Caol Ila 80 avec ajout de framboise fraiche, profil stupéfiant, framboise, mûre, groseille, tourbe, amère, fumée.

Pliny The Elder - Russian River – (8%), double IPA américaine dans toute sa splendeur, du pur jus d'orange.

14th Anniversary Imperial IPA – Stone – (8.9%), l'interprétation parfaite du houblon frais ? Non, tout de même pas mais c'est très bon.

The Angel's Share Bourbon Barrel Age - Lost Abbey – (12%), Strong Ale vieillie en fût, vinaigre balsamique et plein d'autres trucs... excellentissime.

Imperial Stout - NØgne – (9%), café fumé, viande séchée, grosse amertume, grandiose.

Dark Lord 2010 - Three Floyds – (15%), du lourd, complexe, café, viandé… Arrivée en fin de line-up, à regoûter pour mieux la cerner. :)


Je tiens tout particulièrement à remercier l’homme sans qui tout cela n’aurait été possible, à savoir Franck ainsi que sa charmante épouse, Virginie. Merci également à toute la bande d’assoiffés qui nous a aidé à descendre les différentes bouteilles au cours du week-end.
Vivement la prochaine !


-Pierrot

PS : Spécial ;) à Tuche/Antoine, Unbelievable fieu ! Quel flair !

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