vendredi 30 décembre 2011

Beer in London - Part IV : Craft Beer Co.

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Même si la fréquence des posts a pas mal diminué ces derniers temps, je ne voulais pas attendre 2012 pour publier le 100e post de Malt In Pot! Et oui, on y est, cet article est le centième du blog, depuis sa création en avril 2009. Pour fêter ça, je vais vous parler d'un superbe pub pour 'beer geeks' à Londres, qui a ouvert ses portes en juin 2011 : le Craft Beer Co. Je sais, c'est encore une histoire de pub et de bière britannique. Et bien oui, vous l'aurez compris maintenant, j'adore les bières britanniques ainsi que les lieux dédiés à leur consommation! J'y retourne d'ailleurs pas plus tard que ce week-end et ne manquerai pas de faire un tour du côté de Leather Lane, ou se trouve le Craft Beer Co...

Dès son ouverture, et peut-être même déjà avant, le Craft Beer Co. est devenu un passage obligé pour tout amateur de bière qui se respecte de passage à Londres. Pourquoi?

16 'cask ales' (bières servies à la pompe manuelle) disponibles à tout moment, provenant d'excellentes brasseries britanniques du style de Thornbridge, Magic Rock, Fyne Ales, Dark Star...

21 bières de partout dans le monde servies au fût, dont pas mal de Mikkeler, Nogne Ø, mais aussi du lambic, de la kriek, des bières des Struise Brouwers...

Et, comme si tout ça n'était pas déjà amplement sufffisant : + de 300 bières en bouteille, également des quatre coins du globe (enfin, plus de certains coins que d'autres). On y trouve notamment les bières de The Kernel, de Cantillon, des bières US, encore des Mikkeler (dont la Black et la Texas Ranger Barrel Aged)...

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi ça justifie carrément le voyage jusque Londres! Le seul problème avec ce genre d'endroits, c'est que c'est impossible de goûter un peu de tout ;)

Niveau pratique, le pub est situé au numéro 82 de Leather Lane, à deux pas des stations de métro Chancery Lane ou Farringdon. Il comporte deux étages, avec en bas le bar, quelques tables et tabourets, ainsi qu'un peu d'espace debout; et en haut plus de places assises. Quand nous y étions passés, en juillet, il y avait autant de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur (debout, pas de terrasse). Si vous allez y faire un tour, levez les yeux au plafond quand vous êtes au bar, le miroir est assez impressionnant.



Bon, comme le veut la tradition : bonne année ("et surtout une bonne santé hein!") 2012 à tout le monde! Pour ma part je vais fêter le passage en 2012 à Canterbury (une heure plus tard que si j'étais resté en Belgique donc, dingue hein?), dans un 'brewpub' bien sympathique : le Foundry Brewpub. Je vous en parlerai plus que probablement très bientôt!

Santé!

-Antoine

mardi 29 novembre 2011

The Kernel Brewery

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Après avoir divagué, il y a trois semaines, au sujet de bières américaines dégustées à Bruxelles, je vais maintenant passer de l'autre côté de la Manche (encore une fois, me direz-vous, mais j'aime tellement cette Grande-Bretagne, ses pubs, ses bonnes bières et ses bons whiskies!) pour vous parler d'une minuscule brasserie qui fait pourtant pas mal parler d'elle dans le monde des 'beer geeks' de la planète entière : The Kernel Brewery.

Etablie en septembre 2009 au Sud-Est de Londres (tout près de Tower Bridge), cette petite brasserie est au départ l'oeuvre de Evin O' Riordain, qui travaillait comme fromager avant de se lancer dans le brassage. Evin n'avait jamais travaillé dans une autre brasserie avant de se lancer, il a simplement appris le métier chez lui, en tant que brasseur amateur! Et pourtant, il n'a pas mis bien longtemps à se créer une renommée internationale... (Comme quoi, c'est possible! Peut-être que bientôt les bières de Pierrot se disputeront le top 50 de ratebeer, qui sait?)

L'arche de chemin de fer dans laquelle se cache la brasserie
Si vous êtes de passage à Londres un samedi, je vous recommande en tout cas chaudement la visite de la brasserie. Déjà rien que pour sa situation, dans une des arches du chemin de fer dans un coin perdu du Sud de Londres (enfin, perdu... on n'est jamais qu'à 10 minutes à pied du Tower Bridge), qui est assez pittoresque. La brasserie est vraiment très petite, tout tient quasiment dans deux minuscules pièces. En plus il partage l'arche avec un fromager, ce qui réduit encore l'espace disponible. Heureusement il y a tout de même assez de place pour permettre d'installer deux pompes à bière, permettant ainsi de déguster deux de leurs bières au fût. Il faut savoir que c'est assez rare de les dénicher au fût ou au 'cask', l'essentiel de la production est mis en bouteilles de 33 et 50 cl. C'est donc en soi une autre bonne raison d'aller jusque la! Et s'il en fallait encore plus pour vous convaincre, sachez que tout l'assortiment en bouteilles est en vente à emporter, ou à déguster sur place au même titre que les bières au fût.

Parlons en d'ailleurs, de l'assortiment. Il n'y a pas à proprement parler de gamme fixe chez The Kernel, on peut juste être certain qu'il y a toujours des IPA et des Stouts/Porters fraîchement brassés disponibles. Le truc d'Evin et de ses potes, c'est en effet les pale ales amères et houblonnées (avec des houblons US/NZ) et les bières foncées qui ont fait la réputation de Londres au XIXe siècle.

Voici un petit aperçu de quelques-unes de ces bières que j'ai pu goûter :

Porter (6,8%)

Un excellent exemple de ce type de bière! Sec mais crémeux, torréfié mais pas extrêmement, on est plus sur le chocolat que sur le café. Il descend super bien, vraiment très agréable à boire.

Abbey Red Ale (4,5%)

Une très bonne ale rouge, dominée par un houblon aromatique sur les agrumes. C'est frais, léger, amer (modérément), sec et très désaltérant. Je n'y retrouve pas le côté 'belge' d'une bière d'abbaye que la levure aurait pu lui apporter, mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.

Saison (7%)

Au nez, juste après l'avoir servie, j'ai vraiment eu l'impression que j'aurais affaire à une saison du style de Dupont. Après l'avoir goûtée, cependant, cette impression s'est rapidement estompée. On a pourtant bien la sensation de boire une bière belge, probablement à cause de la levure, mais plutôt du style 'triple' (genre Westmalle)... Un goût fruité, de levure belge, fort et assez écoeurant... C'est probablement la bière de The Kernel qui m'a le plus déçu.

India Pale Ale Citra (6,5%)

J'ai déjà eu l'occasion de goûter celle-ci à plusieurs reprises, et elle peut varier assez bien d'un brassin à l'autre. Les premières que j'avais dégustées, achetées début 2011, étaient de fameuses tueries; par contre les dernières en date - acquises en juillet - étaient maheureusement bien en dessous. Mais quand elle est au top, cette IPA est parmi les meilleures que j'ai bues, avec un excellent équilibre entre amertume et fruité exotique (mangue/agrumes).

India Pale Ale Black (6,9%)

Egalement une de mes préférées de chez The Kernel, une très belle Black IPA. Très fruitée et rafraîchissante, tout en étant bien sèche et torréfiée! Plus récemment, une version plus forte est sortie sous le nom de 'Double Black' (à ne pas confondre avec celle des Struise Brouwers). Pas eu l'occasion de la goûter, mais d'après ce que j'ai pu lire ça et la, ça vaut le détour...

India Pale Ale '100' Centennial (10,1%)

Cette IPA bodybuildée est le centième brassin de la brasserie, d'ou le choix du houblon entrant dans sa composition. Pour ma part, je dirais même qu'on a passé le stade des IPA et qu'on est plus dans le style des Barley Wine. En effet, l'IPA 100 est assez proche d'une Stone Old Guardian Barley Wine par exemple. Très amère, assez douce, très aromatique, résineux, elle colle au palais et est un peu lourde. C'est un peu trop extrême pour moi, pas vraiment le style que j'affectionne le plus...

London Brick - Red Rye Ale (6,1%)

Brassée en collaboration avec les autres brasseries londoniennes Dark Star et Redemption, la London Brick est pour moi la meilleure Kernel que j'ai pu goûter jusqu'ici. Des arômes d'orange sanguine, de pamplemousse, de cassis... Super fruitée, mais aussi dotée d'une belle amertume contrebalancée par une légère douceur : un équilibre parfait! Dommage qu'il n'y en ait plus... :(

Le petit magasin/bar à l'entrée de l'arche (non ce n'est pas moi le gars en short)

Bref, si tout n'est pas à se taper le cul par terre, c'est rarement mauvais et c'est souvent bon, voire même très bon! Pour savoir ce qui est disponible à la brasserie, il suffit de consulter leur site avant d'y passer. En dehors de Londres, il n'est pas encore très facile de s'en procurer, vu la taille de la brasserie. Quand je leur ai rendu visite en juillet dernier, il était question d'un déménagement dans un avenir relativement proche afin d'augmenter la capacité. D'ici là, surveillez le site de Beermerchants qui en stocke régulièrement et qui livre hors Royaume-Uni depuis quelques mois.

Cheers!


-Antoine

mardi 8 novembre 2011

Moeder Lambic VS Stone

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C'est un événement assez extraordinaire qui était organisé au Moeder Lambic Fontainas le week-end du 16 au 18 septembre dernier. En effet, ce n'est pas tous les jours qu'un brasseur américain débarque dans notre petit Royaume avec dans ses bagages un bon gros paquet de fûts (et de bouteilles) afin d'envahir un café bruxellois le temps d'un week-end! Car ce n'est pas moins de 30 bières différentes qui étaient proposées, toutes au fût et ce, simultanément! Pour rendre cela possible, l'équipe du Moeder avait mis les petits plats dans les grands : rue barrée devant le café et terrasse étendue sur toute la petite place Fontainas; stands de nourriture asiatique et de saucisses britanniques (terribles!); mais surtout : 20 pompes supplémentaires afin de pouvoir accueillir les 30 bières Stone tout en continuant à proposer un large éventail de bières belges. L'espace d'un week-end, le Moeder Lambic Fontainas s'est donc retrouvé avec pas moins de 66 pompes à bière, toutes alimentées!

Je m'y suis bien évidemment rendu dès le vendredi soir, avec quelques a(l)colytes, afin de pouvoir goûter un maximum de ces bières du Nouveau Monde. Chacun commandait des bières différentes et puis on faisait tourner les verres. Ce petit système nous a permis de tester près de 25 des 30 bières disponibles, tout en restant - relativement - raisonnables... (Greg Koch, le brasseur californien, avait quant à lui choisi - fort judicieusement - de passer en revue toutes les bières à base de lambic à la carte).



Ce qui fait l'intérêt des bières Stone - leur goût puissant - peut aussi devenir 'problématique' quand on se lance comme mission d'en goûter autant en une seule 'session'. En effet, le palais est assez vite fatigué (ou 'ruiné', selon les termes de Stone) par les assauts impitoyables de la lupuline! Les premiers verres sont donc assez logiquement ceux dont on profite le mieux. Par la suite, ce sont surtout les 'bières de destruction massive' (et il y en a quelques-unes dans la gamme!) qui marquent les papilles. Heureusement pour nous, nous avions prévu le coup et démarré la dégustation par les plus 'subtiles' - Pale Ale, Levitation IPA, IPA...) avant de s'attaquer à du plus lourd (on s'est cependant très vite retrouvés dans la seconde catégorie :) !).

Les bières qui m'ont le plus marqué lors de cette sympathique soirée sont les suivantes :

Stone Ruination IPA (7,7%)

C'est la version plus 'musclée' de leur IPA. Elle porte ce joli nom car son amertume houblonnée est censée ruiner le palais dès les premières gorgées!
Son nez est d'un fruité exotique/agrumes absolument incroyable. En bouche, c'est très puissant, fruité (toujours sur les fruits exotiques) et évidemment bien amer, mais sans pour autant être aussi redoutable que ce que l'on pourrait craindre à la lecture de son nom et de son taux d'IBU (100+). L'amertume résineuse, végétale est en effet tempérée par une relative douceur - attention, ce n'est pas sucré hein, ça reste sec mais en même temps rond.
C'est vraiment une excellente bière, que j'avais déjà eu l'occasion de goûter en bouteille et qui m'avait à l'époque mis une belle claque! C'est une des mes IPA préférées, si pas vraiment ma préférée.
A noter qu'une version 'double dry hopped' existe aussi. Elle était très bien également, mais j'avais déjà le palais trop ruiné quand je l'ai goûtée, j'aurais donc du mal à décrire la différence entre les deux versions.

Stone Sublimely Self-Righteous Ale (8,7%)

On est ici dans le registre des Black IPAs, c'est-à-dire des bières foncées (très foncées, quasi noires quoi, d'où le nom!) avec en plus les caractéristiques houblonnées des IPA américaines. Le mélange s'avère assez surprenant et très réussi! C'est comme un stout, avec des notes de café torréfié, mais en même temps super fruité. L'amertume, assez puissante, vient à la fois du houblon et du malt torréfié.

Stone 15th Anniversary - Escondidian Imperial Black IPA (10,8%)

Même registre que la Self-Righteous, mais en version monstrueuse. Le taux d'alcool est boosté à près de 11%, la texture est plus épaisse, soyeuse... C'est fort, mais c'est surtout fort bon!

Il y en a plein d'autres qui valent le coup, je voulais juste pointer celles qui m'avaient le plus fait plaisir et que j'ai envie de reboire rien qu'à écrire ces lignes. Heureusement je ne suis pas reparti les mains vides : avec mon ami Grégoire nous nous sommes offerts une petite caisse de bouteilles de bières de la brasserie que nous allons très bientôt pouvoir entamer!!

Santé!

-Antoine

vendredi 16 septembre 2011

Un cochon qui brasse, c’est pas forcément dégueulasse

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Bonjour à tous chers amis !

Si vous ne m’avez pas vu publier d’article depuis quelque temps, c’est que mon emploi du temps s’est quelque peu étoffé… Entre autres, je me suis essayé au brassage de la bière, comme ça, pour le fun, dans ma cuisine.
Ainsi, en début d’année, je jouais l’apprenti brasseur chez mon copain Romain. Puis il y a de ça 3 mois, je m’équipais chez mon tout récent distributeur brouwland (La Capsule) pour brasser de mes propres ailes.

Pourquoi me suis-je mis à brasser ? Tout simplement pour une chose : pouvoir disposer à tout moment de bières "fraiches" d’un style que j’affectionne tout particulièrement mais qui reste malheureusement très difficilement trouvable par chez nous : les American IPA ! Certainement mon style de bière favori, autant à déguster qu’à boire comme un goret.

Et alors, le brassage, comment ça marche ?
Tout d’abord, il ne faut pas perdre de vue quelques points cruciaux :

- Bien préparer/planifier son brassage, de sorte à ne pas avoir la surprise qu’il manque un ingrédient, un ustensile ou de ne pas savoir comment procéder pour une étape en particulier. Il convient également d’élaborer une recette en fonction du style de bière désirée.
- Avoir constamment une hygiène irréprochable, de manière à éviter toute contamination bactérienne possible.
- Etre patient, car il faut savoir attendre le temps nécessaire à l’aboutissement de chaque étapes (refroidissement, fermentation…).

Techniquement, voici le déroulement du brassage amateur à la maison :

1. Le concassage : A l’aide d’un moulin, le but est de diviser chaque grain en plusieurs fragments afin de faciliter l’extraction des sucres. Après concassage des grains, nous obtenons ce que l’on appelle la "mouture".







2. L’empâtage : Cette étape a pour but d’extraire les sucres contenus dans les grains concassés. Pour cela, nous réalisons une infusion. Pour des raisons de simplicité et parce que cela fonctionne très bien, nous nous contenterons d’une infusion monopalier (méthode anglaise) à une température donnée (65 à 68°C) pendant un temps donné (60 à 90 min). Le mélange de l’eau chaude et de la mouture est appelé la "maîche".

3. La filtration (avec recirculation) : Bien souvent, les cuves d’empâtage sont munies d’une vanne et d’un système de filtration (faux-fond, tresse, manifold…). Si ce n’est le cas, il faudra verser la maîche dans le système adéquat. Dans un premier temps, le moût récolté présente un aspect trouble en raison des farines qu’il contient. Il est nécessaire de le réinjecter délicatement sur le gâteau de drêches (filtre naturel) fraichement formé, jusqu’à ce qu’il devienne suffisamment limpide à votre goût. Une fois tout le moût vidé de la cuve, il faut fermer la vanne pour passer à l’étape suivante.

4. Le rinçage : Il a pour but d’augmenter le rendement en récupérant le plus de sucres possibles encore contenus dans les drêches. Deux méthodes existent, le rinçage continu (fly sparge) et le rinçage "pas continu" (batch sparge). A vous de tester et de choisir, mais pour l’instant, je pratique le batch sparge. Une fois l’eau de rinçage chauffée aux alentours de 78°C (attention à pas dépasser 80°C), versez-la en intégralité sur les drêches et laissez reposer 10 à 15 minutes. Il vous faudra ensuite procéder exactement de la même manière que pour la filtration avec recirculation.

5. L’ébullition : Avant toute chose, il est à préciser que l’ébullition est l’étape pendant laquelle est traditionnellement ajouté le houblon. Mais sachez qu’il peut aussi être incorporé au cours d’autres étapes du brassage comme l’empâtage (Mash Hopping), la filtration (First Wort Hopping), le refroidissement (Hop Back), la garde en cuve (Dry Hopping)… en gros, n’importe quand ! ;) Le second rôle de cette ébullition va être d’éliminer par évaporation tous les composés indésirables ayant pu se former au cours des étapes précédentes tel que le DMS (sulfure de diméthyle), ainsi que d’obtenir ce que l’on appelle la "cassure à chaud" (précipité de protéines). Pour cette étape, il suffit de porter le moût à ébullition pendant au moins 60 minutes.

6. Le whirlpool : Il est facultatif dans un premier temps si votre cuve d’ébullition ne dispose pas de vanne. Son principe est de débarrasser le moût de la cassure à chaud et de divers résidus provenant du houblon. Pour cela, le moût est mis en mouvement dans la cuve grâce au fourquet de façon à créer un tourbillon, puis laissé au repos environ 20 minutes. Ainsi, par force centripète, les résidus solides vont s’agglomérer au fond de la cuve. Il ne restera plus qu’à la vider en prenant soin de ne pas transvaser le fond.

7. Le refroidissement : Il doit être le plus rapide possible afin d’éviter l’apparition de composés tel que le DMS, mais aussi pour obtenir une bonne cassure à froid (précipité de protéines) qui joue un rôle dans la limpidité de la bière. Dans le cas des fermentations hautes, la température finale doit être comprise entre 18 et 25°C. En cas de température trop basse, l’activité serait ralentie et si la température était trop élevée, les levures risqueraient de ne pas résister. Pour cette étape, il existe différents procédés tels que le bain-marie (mélange eau/glace), le serpentin, l’échangeur à plaques ou à contre-courant…

8. La fermentation : Le principe est de transformer les sucres contenus dans le moût en alcool et en CO2 à l’aide de levures. Pour cela, il suffit d’ajouter au moût la dose adéquate de levures et de les laisser travailler pendant une semaine dans un fermenteur. A l’issue de cette première fermentation, il est conseillé de transvaser délicatement la bière dans un autre fermenteur, en prenant soin de laisser le fond de levures mortes, cassure à froid et autres résidus. Patientez ensuite au minimum 2 semaines en fermentation secondaire afin que la bière s’affine et que les sucres fermentescibles susceptibles d’avoir échappé à la primaire se soient transformés intégralement.


9. Le conditionnement : Une fois la fermentation achevée, il est temps d’embouteiller. Inutile de rappeler que comme chaque chose en contact avec le moût après ébullition, tout doit être impeccablement nettoyé et désinfecté ! A ce stade, la bière est plate. Nous allons donc devoir ajouter une faible quantité de sucre afin d’assurer la refermentation nécessaire à la prise de mousse en bouteille. Pour cela, la dose communément admise est de l’ordre de 7g/l. Faites bouillir le sucre dans un fond de votre bière et incorporez-le au reste du brassin, remuez et embouteillez.

10. La dégustation : Après un minimum de 2 semaines de garde à température ambiante, votre bière devrait être convenablement carbonatée, à vous de goûter ! Si elle est bonne, il y a de grandes chances que j’y sois pour quelque chose. En revanche, si elle est atroce, je n’y suis absolument pour rien ! ;)

Afin de ne pas terminer avec un article ennuyeusement long, je n’ai malheureusement pas pu vous décrire la manière de procéder dans de plus amples détails, ni de vous expliquer le pourquoi du comment de chaque étape. Pour ceci, je ne peux que vous recommander la lecture du livre de J. Palmer, "How To Brew", certes en anglais mais très abordable.
Par ailleurs, je tiens tout particulièrement à remercier, en plus de mes amis qui m’ont aidé à me lancer dans le brassage, tous les membres du forum "brassage amateur" qui sont de très bons conseils en plus d’être fort sympathiques.

En conclusion, je voudrais insister sur le fait que brasser soi-même de la bière de bonne qualité en petite quantité est loin d’être insurmontable. Grâce à une bonne préparation, de la rigueur et en comprenant un minimum ce que l’on fait, il est facile d’arriver à ses fins. Donc si vous être réellement motivés, n’hésitez pas et lancez-vous !

- Pierrot

PS : Antoine, à toi de jouer !!! ;)

vendredi 19 août 2011

Allez, cette fois on cause de vin, avec "Les Vins d'Olivier B"

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Une fois n'est pas coutume, je vais pour une fois non parler d'un breuvage malté, mais bien de jus de raisins fermentés! En effet, un petit séjour beaucoup trop court en Provence nous a permis de rencontrer - tout à fait par hasard - un type assez fantastique, vigneron atypique qui fait de terribles vins à boire entre copains : Olivier B.

Une courte balade à pied depuis notre gîte nous a en effet amenés au centre du petit village de Villes-sur-Auzon (dans le Vaucluse), ou nous nous sommes arrêtés pour une pause sandwich. Une enseigne au-dessus d'une vitrine protégée par une grille en métal attire notre regard : "Les vins d'Olivier B". Arrivés la veille en fin de journée, nous n'avions pas encore eu l'occasion de nous ravitailler en breuvages locaux, et la perspective d'une dégustation chez un vigneron du coin nous paraissait la meilleure manière de découvrir ceux-ci. Un petit mot sur la porte incitait les éventuels intéressés à appeler ledit Olivier sur son téléphone portable si l'échoppe était fermée, qu'il serait sur place dans les cinq minutes. Puisqu'il le proposait si gentîment, c'est ce que nous avons fait! Une grosse poignée de minutes plus tard, une camionnette vert délavé fait son apparition dans la rue, avec à son volant notre homme, chapeau en paille sur la tête, bagouzes aux doigts, boucle à l'oreille et barbe de trois jours. "J'aurais été la en cinq minutes si j'avais été dans les vignes, mais la je faisais le ménage chez moi, c'est pour ça que j'ai mis sept minutes". Pas de souci, on ne lui en veut pas pour les deux minutes de retard! Olivier nous ouvre les grilles de sa caverne (taverne?), nous franchissons alors la porte sans savoir que nous n'en ressortirons que beaucoup plus tard...


Au début, c'est assez calme. Hormis la musique d'Yves Jamait, qu'Olivier a balancé à peine rentré, l'ambiance est assez feutrée. On parle un peu mais ça reste discret. Il nous demande même si on a fait la fête la veille (ce qui est en fait plus ou moins le cas). Mais au fur et à mesure de la "dégustation" (faut voir la taille des verres qu'il sert!), les langues se délient, les inhibitions s'évanouissent et l'ambiance monte tout doucement. Ou plutôt très vite. Du coup, on rigole, on discute, les bouteilles se débouchent et se vident les unes après les autres et on passe un formidable dimanche après-midi à boire d'excellents vins.

Une fois la vraie dernière terminée, on repart avec quelques bouteilles continuer la fête au gîte tandis qu'Olivier rentre chez lui s'occuper de ses enfants et ne pas terminer son ménage.

Les vins que nous avons pu découvrir chez Olivier B sont les suivants :

Jade 2010 (blanc)
Les Amidyves 2008
Les Amidyves 2007
La Deuxième 2009

Si on me demande mon avis, tous sont à recommander! Mention spéciale pour la cuvée 2007 des Amidyves (60% Grenache et 40% Syrah) et pour la fantastique 'Deuxième' (100% Syrah). Je ne suis pas spécialiste en vins, j'ai du mal à en parler et à les décrire. Mais je sais ce j'aime et je sais ce que je n'aime pas, et les vins d'Olivier B, j'aime. Je termine ce post en citant le texte de sa "fiche technique" :

6 ha travaillés exclusivement selon des principes naturels sur Blauvac et Villes sur Auzon (84) morcelés en 12 parcelles. Climat méditerranéen sec et chaud avec mistral, altitude (200 à 400 m) et géologie très hétérogène (sable, argilo calcaire…). Vignoble travaillé sans produits chimiques de synthèse. Maximum de travaux manuels et raisonnés pour un objectif de rendement de 35-40hl/ha (ébourgeonnage, palissage, effeuillage). Vendange manuelle avec tri en caisses de 18-20kg.

Pour l’ensemble des raisins, pas de correction en cave (pas de levurage, pas d’acidification, pas d’enzymage…bref pas de gros mots) juste un peu de soufre, peu ou pas de filtration.

L’idée principale, c’est que le vin c’est d’abord du raisin. 90% du travail se fait dans la vigne. Mon rôle en cave est simplement de respecter et d’accompagner le fruit qu’ont bien voulu nous donner le ciel et la terre afin de pouvoir déguster des vins authentiques.

J’espère que vous prendrez plaisir avec ces cuvées que je vous propose.

Amidyvement votre, Olivier B

Les Vins d'Olivier B
Le Rolland
84570 Villes-sur-Auzon
06 25 39 08 60
http://vigneronajt.centerblog.net

Santé, A Jamais pour Toujours!

-Antoine

PS : Notre homme n'aime pas particulièrement voir apparaître son visage sur internet (pourtant, en cherchant un peu, on le trouve déguisé en sapin de Noël et c'est lui-même qui a balancé ça sur le net ;-)), j'ai donc légèrement modifié la photo afin de respecter sa volonté! :)

mercredi 20 juillet 2011

Beer in London - Part III : Euston Tap

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Ce soir, je pars de nouveau à Londres pour un long week-end! Je suis en train de repérer quels pubs visiter cette fois, mais je pense que la liste que j'établis nécéssiterait un séjour de un à deux mois minimum... Cela dit, il y en a un où je me dois absolument d'aller boire, c'est le tout nouveau Craft Beer Co. qui vient d'ouvrir à Clerkenwell, à deux pas de mon hôtel en plus! 37 bières au fût (16 pompes manuelles et 25 pression), plus de 150 bouteilles, un choix local et international (ils ont même trois pompes dédiées à la gueuze et au lambic)... Bref, un nouveau paradis pour l'amateur de bières! Hâte d'aller voir ça.

Un autre lieu de pélerinage inscrit dans mes priorités pour ce voyage est la brasserie The Kernel, installée dans une des arches d'un pont de chemin de fer près de London Bridge. J'avais ramené une dizaine de leurs bières lors de mon voyage en janvier, et la plupart sont de véritables petites merveilles. J'en parlerai donc certainement plus en détail après la visite.

Mais pour l'heure, je vais vous présenter un pub visité en janvier dernier, relativement nouveau lui aussi puisqu'il n'a ouvert ses portes qu'en novembre 2010 : le Euston Tap. Son intérêt réside avant tout dans sa longue et internationale liste de bières, qu'elles soient servies au fût pression (19), à la pompe manuelle - ou cask - (8) ou en bouteilles (+ ou - 100). Mais il y a une autre raison de se rendre au moins une fois dans ce pub : c'est le bâtiment qui l'abrite. Le Euston Tap est en effet logé dans la 'West Lodge', une relique de l'arche dorique du XIXe siècle qui marquait l'entrée de la gare de Euston. Démolie en 1961, il ne reste aujourd'hui que deux petites loges de garde, dont celle aujourd'hui reconvertie en pub.


Ce fait lui donne une certaine originalité, et vaut le détour rien que pour cela. Mais malheureusement cela comporte également quelques inconvénients... En effet, le bâtiment étant classé, les actuels locataires sont limités dans leurs ambitions : premièrement, il n'y a pas de fenêtres à l'étage, ce qui pèse sur l'ambiance du lieu, on aime ou on n'aime pas (pour ma part je préfère le rez-de-chaussée du coup); deuxièmement, il n'y a qu'une seule et unique toilette pour tout le bâtiment, à l'étage, commune pour les femmes et les hommes. Aux heures d'affluence vous imaginez que ça peut poser un petit souci, même si l'endroit n'est pas gigantesque!

Hormis ces désagréments, le choix et la qualité des breuvages proposées en fait un lieu incontournable des amateurs de bière de passage dans la capitale britannique. Pour ma part, j'avais profité de l'occasion pour tester deux bières de la brasserie Thornbridge : la Raven Black IPA et la St Petersburg Russian Imperial Stout. La première était vraiment excellente, combinant les qualités houblonnées d'une bonne India Pale Ale aux arômes de café torréfiés d'une Stout. Un mariage parfaitement réussi, d'une 'buvabilité' incroyable! A conseiller vivement, comme tout ce qui sort de chez Thornbridge.

Bon allez, je vous laisse, faut encore que je trouve trois ou quatre adresses de pubs avant de partir prendre l'Eurostar! ;-)

Cheers!

-Antoine

jeudi 7 juillet 2011

La Gueuze Tilquin, c'est bien!

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On va rester dans la continuité de l'article précédent puisque c'est aussi au Heeren van Liedekercke que j'ai pu goûter pour la première fois la toute nouvelle gueuze Tilquin!

En feuilletant la carte pour y choisir l'apéritif, je me suis naturellement dirigé vers la partie 'fermentations spontanées', les gueuzes étant probablement ce qui se fait de mieux niveau ouverture d'appétit. Tout de suite, mes yeux ont été attirés par un nom moins familier, même si on en avait pas mal entendu parler ces derniers temps : Gueuze Tilquin à l'Ancienne. N'ayant pas eu l'occasion de me rendre aux portes ouvertes de cette toute nouvelle gueuzerie (la première en Wallonie, même si elle n'est installée qu'à quelques kilomètres de chez Boon), j'avais trouvé la une excellente occasion de la goûter!

Verdict : et bien c'est une excellent gueuze, qui n'a rien à envier à beaucoup de ses cousines du pajottenland! Pour ses assemblages, Pierre Tilquin a employé du lambic provenant de chez Boon, Lindemans, Girardin et Cantillon. Il est à noter que c'est la première fois qu'un assembleur de gueuze emploie du lambic Cantillon dans l'élaboration de ses produits! Et d'ailleurs on peut le ressentir à la dégustation, puisqu'on retrouve une acidité assez marquée dans cette gueuze, bien que moins extrême que dans la gueuze Cantillon tout de même. A côté de cette acidité, il y a aussi une certaine amertume, sans doute due au boisé... L'amertume est moins prononcée que dans la Oude Gueuze Oud Beersel, mais tout de même bien présente. J'aime beaucoup les gueuzes présentant ce profil à la fois acide et amer.

J'ai eu l'occasion de la regoûter quelques jours plus tard, à la pression cette fois, au Moeder Lambic Fontainas. L'adjonction de gaz carbonique change toujours un peu la texture en bouche et forcément un peu le goût aussi. C'est plus frais, évidemment, plus léger en bouche mais pas flotteux pour autant. Pour le reste les impressions restent les mêmes, si ce n'est qu'elle m'a paru un poil plus acide, mais je ne pourrais dire si c'est dû au conditionnement ou bien aux conditions de dégustation... Enfin de toute façon je vous recommande de tester ça par vous même! Pour ma part je suis impatient d'aller rendre visite à Pierre dans sa gueuzerie de Bierghes, n'ayant malheureusement pas pu me rendre aux 1eres portes ouvertes en mai dernier.

Santé!

-Antoine

jeudi 16 juin 2011

De Heeren van Liedekercke

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Dimanche dernier, nous avons enfin pu tester l'excellent restaurant de Denderleeuw, De Heeren Van Liedekercke. Enfin, car cela faisait en effet un moment que j'avais envie de faire le (court) déplacement jusque la pour découvrir leur cuisine et leur fort belle carte de bières...

De Heeren van Liedekercke propose un choix de plats à la carte, mais également un menu qui change tous les mois. Celui-ci se compose de six services, mais avec possibilité de le réduire à quatre. Ce dimanche, personne n'était vraiment enclin à choisir le menu complet, j'ai donc du me plier à contre-coeur au choix de la majorité et prendre la version raccourcie. Cependant, au fur et à mesure du repas, je me suis finalement félicité d'avoir opté pour ce choix également, tant les plats proposés étaient plus copieux les uns que les autres (maatjes hollandais - anguille et asperges blanches avec une sauce au saumon fumé et à la rauchbier - tournedos de boeuf au fromage de chimay et avec une sauce à la chimay bleue et au whisky irlandais - avalanche de desserts aux fruits rouges)! Terminer entièrement les quatre services relevait d'ailleurs quasiment de l'exploit, je n'ose imaginer mon état après six!

Chose importante aussi à propos du menu : une formule "all-in" permet d'accompagner chaque plat du menu de boissons en accord. Il suffit de choisir au préalable si l'on préfère de la bière ou du vin. Le menu du mois de juin était intitulé "Whiskymenu", et il était donc exceptionnellement aussi possible d'accompagner chaque plat de whisky! Après avoir longuement hésité entre les deux, j'ai finalement choisi la bière. Gueuze Hanssens en accompagnement des maatjes; Schlenkerla Rauchbier et Pilaarbijter blonde avec l'anguille; Bon Secours brune et Maredsous 10 avec le tournedos. Rien à redire sur la gueuze et la rauchbier, par contre j'aurais apprécié quelque chose de plus original pour le tournedos, mais bon c'est aussi parce que je ne suis pas un grand fan de la Bon Secours brune (quant à la Pilaarbijter, même pas pu la boire, vraiment pas mon truc).


 Je tiens à m'excuser de la piètre qualité des photos, mais j'avais oublié de prendre mon appareil photo et j'ai du me contenter de ce que mon téléphone portable était capable de prendre. De plus, si aucun plat n'est immortalisé (sauf le dessert), c'est que tout était tellement apétissant qu'il était déjà bien trop tard quand je pensais à faire une photo... Les assiettes étaient alors largement défigurées. J'ai quand même pu ramener un cliché du dessert, probablement parce qu'à ce stade du repas j'étais déjà extrêmement gavé!

En bref une adresse à recommander chaleureusement! J'y retournerai en tout cas avec plaisir dès que possible.

De Heeren van Liedekercke
Kasteelstraat 33
9470 Denderleeuw
Tel.: 053/680.888
www.heerenvanliedekercke.be/

Santé!

-Antoine

lundi 30 mai 2011

Soirée Goret : verticale Mikkeller

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La semaine dernière, une subite envie de houblon nous a poussé à descendre 18 des nouvelles single hop de chez Mikkeller. La version Willamette était malheureusement absente, en cause une petite erreur dans la commande, mais j’avais pu la goûter fin avril au fût au Moeder Lambic de Bruxelles. Pour rappel, ces 19 bières ont été brassées avec la même base maltée, les mêmes levures et exactement la même quantité (masse) de houblon.


Le premier constat est que la démarche est fort instructive ! Il est vraiment bluffant de constater qu’en dehors de puissances aromatiques variables, puissances qui ne suivent d’ailleurs pas nécessairement le niveau d’IBU, on retrouve des différences qui évoqueraient plutôt un changement de levure (esters fruités rappelant certaines levures belges ou allemandes) et même un changement de maltage (notes caramélisées plus prononcées, textures et corps différents). Tout ceci alors qu’il n’en est rien, cela viendrait juste du houblon utilisé… là je dis : INCROYABLE !!!
Le deuxième constat, qui dérange un peu, est que qualitativement parlant, notre cher ami Mikkel semble, à mon sens, s’être relativement planté. :( Non pas que ces nouvelles bières ne soient pas bonnes mais très honnêtement, c’est un fait indéniable, sa première série comprenait de véritables tueries telles que les versions Nelson Sauvin, Simcoe et Columbus que je connais bien, alors que celle-ci nous apporte des IPA beaucoup plus discrètes sans être nécessairement plus subtiles. En bouche, cela manque souvent de précision et d’expressivité. Toutefois, quelques unes d’entre-elles sortent du lot comme :

Centennial : très résineuse (sève de pin/écorce d’arbre), un rien mentholée. La plus longue en bouche et d’une remarquable expressivité. Celle qui m’a paru la plus amère malgré ses 66 IBU.

Sorachi Ace : la plus originale, assez semblable à la version de Brewdog avec des agrumes (mandarine), un côté lacté (lait de coco) et floral (bois de santal/eau de rose). 103 IBU.

Citra : très subtile, presque un peu trop discrète avec un magnifique fruité exotique, bel équilibre et bonne amertume. 88 IBU.


Pour vérifier que nous n’avions pas le palais trop fatigué et être sûr de ne pas être passé à côté, on a décidé d’ouvrir une petit bière connue et qui va bien : Mikkeller – Texas Ranger Barrel Aged (porter aux piments Chipotle vieilli en fût de bourbon). Résultat : perception OK et pied d’enfer avec cette beauté !

Le nez, d’une extrême douceur, démarre sur un somptueux mélange entre des notes de vanille, du chocolat et des fruits confits. La bouche possède une texture remarquable, très chocolatée, sur les fruits confits et le bois fumé. En milieu de bouche arrivent des notes piquantes de poivrons rouges fumés. La bière persiste, délivrant en finale des notes torréfiées (café/chocolat) alliées au piquant des piments. Vraiment du grand art ! Une puissance inouïe pour ses 6,6%, un équilibre et une complexité dignes des plus grandes bières noires vieillies en fût que j’ai pu goûter à ce jour.




En attendant la suite des prochaines bombes houblonnées à Mikkel, on se console comme on peut avec quelques Russian River (Pliny the Elder/Blind Pig) fraichement brassées et tout juste ramenées des US par notre pote Romain ! Merci fieu, ça tue !!! :)


-Pierrot






lundi 23 mai 2011

Les vieux malts sont-ils synonymes de "whiskies d’exception" ?

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Bien souvent les gens semblent penser que plus un whisky est vieux, plus il sera bon. A ceux-ci, je dis : "Détrompez-vous !"
Si vous imaginez qu’en achetant un 40 ans d’âge à prix d’or, il sera systématiquement meilleur qu’un 10 ans d’âge à prix raisonnable, alors vous faites fausse route.
Entre les vieux whiskies trop éteints (puissance aromatique faible), ceux à l’astringence boisée trop prononcée ou ceux qui manquent de maturité, même après plusieurs dizaines d’années de vieillissement, les surprises sont parfois consternantes.
Savoir distiller est une chose mais savoir sélectionner ses fûts et contrôler leur maturation dans les chais en est une autre. Et lorsque le whisky est destiné a cohabité avec le bois durant 30 à 40 ans, je vous assure que la part "qualité du fût/maturation" prend amplement le pas sur celle de la distillation.
A l’inverse, il arrive que l’alchimie qui nait de l’interaction entre le distillat, le fût et le climat des chais réussisse à engendrer de vraies merveilles en très peu de temps. Et quand ils sont sans défaut et qu’ils connaissent une maturité suffisamment importante, les jeunes whiskies ont l’avantage de présenter une puissance aromatique et une précision remarquables.
Ce phénomène se présente plus facilement sur les whiskies tourbés (la tourbe masquerait-elle plus facilement les imperfections de la jeunesse ?), comme de jeunes Laphroaig ou Port Charlotte d’à peine 5 ou 6 ans, mais parfois également sur des non-tourbés, tel ce Tamdhu récemment goûté à l’aveugle.


Tamdhu 2004 (6yo) The Ultimate - 60,2%

Le nez dévoile un malt très gourmand et puissant. Nous avons là une superbe alliance rhum/raisin/caramel agrémentée d’une bonne dose d’épices. Ce nez évoque très fortement la crème brûlée et le caramel au beurre.
En bouche, l’attaque est puissante et immédiatement sur le caramel puis revient sur cet arôme de crème brûlée.
La finale est longue et puissante.

Un whisky très gourmand, puissant mais jamais agressif.


Tout ça pour dire qu’il faut se méfier des préjugés et que ni l’âge, ni le coût ne peut déterminer à l’avance de la grandeur d’un malt.

-Pierrot

jeudi 5 mai 2011

Beer in London - Part II : The White Horse

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Pour une fois, on ne pourra pas dire que je commence toujours des 'séries' qui s'arrêtent après un article, car voici enfin la deuxième partie de 'Beer in London', les pubs à ne pas manquer dans la capitale britannique!

The White Horse
 
J'avais d'abord pensé le garder pour plus tard, mais finalement je me suis dit qu'il valait mieux en parler maintenant, puisqu'il s'agit véritablement d'une institution, un pub à visiter absolument, en tout cas un vrai coup de coeur pour moi (et pour mon éminent collègue Pierrot également d'ailleurs).

Le "Cheval Blanc" est un grand pub situé sur Parson's Green, une jolie place idéalement située juste à côté d'un arrêt de métro. Extérieur comme intérieur, l'endroit a su préserver une atmosphère de grandeur, d'élégance et de traditionnalisme. L'imposant bar central en bois recèle quant à lui quelques trésors! En faisant le tour des pompes, on constate rapidement que le côté 'traditionnel' et ancien du pub ne s'applique pas forcément aux bières qui y sont proposées... C'est ainsi qu'à côté des classiques pompes manuelles d'outre-manche, si chères aux défenseurs de la cask ale britannique de la CAMRA, on retrouve aussi d'excellentes bières à la pression. Il est donc possible de déguster, à côté d'une excellente sélection de 'real ales' britanniques, des bières américaines, australiennes et même belges, servies à la pression. A côté de ça, la carte renferme également un bel assortiment de bières en bouteille, dont pas mal de belges d'ailleurs.

C'est ainsi que j'ai notamment pu déguster deux superbes bières des Etats-Unis : la Yéti Imperial Stout, de Great Divide (Colorado) et la Sierra Nevada Bigfoot Barley Wine, de Sierra Nevada (Californie). Yeti, Bigfoot, deux grandes créatures légendaires et deux énormes bières grosses comme deux claques. La première, un imperial stout, est une bière fonceé, titrant 9,5% d'alcool. C'est dense, épais, riche! On pense à du café, à du chocolat, c'est doux mais pas sirupeux, c'est bon et ça se savoure par petites gorgées! La deuxième est aussi une bière à déguster calmement : un 'barley wine'de 9,5% au goût extrêmement puissant, bien amer mais aussi très doux, aux arômes houblonnés intenses...



A côté de la bière, l'endroit est aussi à conseiller pour le menu. Mon magret de canard, 'jus' au vin et gratin dauphinois était très bon, mais la carte recèle d'autres plats tout aussi alléchants, et les beaux jours le pub est réputé pour son menu spécial barbecue (burgers, ...).

Bref, un incontournable si vous êtes de passage à Londres! Il peut paraître un peu éloigné du centre, mais le trajet en 'tube' n'est pas si long et le déplacement en vaut largement la peine.

The White Horse
1-3 Parson's Green
London SW6 4UL
Tel: +44 (0)20 7736 2115
http://www.whitehorsesw6.com
info@whitehorsesw6.com

Cheers!

-Antoine

lundi 11 avril 2011

Thirsty piggy cherche caviste

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Il y a un mois, je poussais le coup de gueule envers le monde du brassage français mais cela aurait très bien pu être au sujet des cavistes français. Car plus que le brasseur, le caviste français est très souvent à la ramasse complète… Combien de fois ai-je pu entendre des : "Vous avez dit bières US ? Hein !? Mais ils ne boivent que de la pisse aux USA !", ou "Tiens, les italiens font de la bière maintenant ?". Ce genre de remarques reflète parfaitement le niveau lamentable de culture brassicole de nos cavistes.


Enfin, nous avons depuis peu, notre lot de sauveurs ! Ils sont rares à la surface de l’hexagone mais bien présents, et j’ai la chance d'en avoir un à 10 minutes à pied de chez moi. Cet homme n’est autre que le petit gros, cheveux longs et blonds, répondant au nom de Cédric Lemarquis, gérant de la cave à bière "La Capsule" ouverte depuis un peu plus d’un an sur Nancy. Cédric a bien évidemment démarré son affaire avec une solide sélection de bières belges (Rochefort, De Ranke, Rulles, Cantillon…) car il était nécessaire de taper dans le "tout-venant" financièrement et gustativement abordable afin de créer sa clientèle. Puis au fur et à mesure, il a commencé à introduire quelques nouveautés. Tout d’abord françaises, allemandes et anglaises puis, progressivement, il est passé à des bières un peu plus rares et au caractère plus affirmé (Agent Provocateur, Black Albert…). Tout dernièrement, La Capsule a commencé à proposer un très bon choix de bières étrangères et peu évidentes à se procurer en France (De Struise, Dieu du ciel, Brewdog, BFM…). Cédric a également démarré la vente de matériel de brassage amateur.


Le pire c’est que, contrairement à ce que certaines personnes voudraient nous faire croire, ces bières aux prix plus élevés en raison de leur importation et des matières premières plus onéreuses nécessaires à leur conception, ne refroidissent pas spécialement les clients qui, à force de monter en gamme, se rendent bien compte du potentiel de toutes ces petites merveilles. Moralité : le consommateur est prêt. A vous, brasseurs et cavistes, de lancer la machine !

-Pierrot

PS : La question qui reste à se poser est : A quand l'importation de bières étrangères dignes de ce nom !? Car il n'y a pas vraiment d'importateur en France...

vendredi 11 mars 2011

Zythos Bier Festival 2011

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Le week-end dernier, c'était le Zythos Bier Festival. Visiblement la salle avait été prise d'assaut le samedi, c'est donc fort heureusement le dimanche que notre petit groupe avait décidé de se rendre à Sint-Niklaas. Du monde, il y en avait toujours, mais c'était fort gérable, et on a passé une excellente journée à tourner dans la stadsfeestzaal en quête de découvertes brassicoles.

Parlons-en, d'ailleurs, de ces bières. Après tout, c'est quand même pour ça qu'on est la! Les quelques tours de la salle effectués à quatre nous ont permis de goûter pas mal de trucs, certains intéressants, d'autres moins. Au rayon des bonnes découvertes de l'édition 2011 figurent entre autres les bières suivantes :

-la MixHop de la brasserie Saint-Monon, une toute nouvelle bière qui tranche avec la production habituelle de la brasserie par son houblonnage! Une bière blonde titrant 6,5%, relativement amère mais avec une légère douceur qui équilibre pas mal l'ensemble. Très rafraîchissante et vraiment une belle réussite! J'ai pu dénicher quelques bouteilles au 'Biershop' du festival, ce qui me permettra de la regoûter et de comparer la version fût à la version bouteille.

-la Fumette de la brasserie Millevertus, une ambrée de 6,5% elle aussi, élaborée avec une partie de malt fumé, à la façon d'une rauchbier allemande. Ceci lui confère un nez et une saveur très particulièrs de jambon fumé! On aime ou on n'aime pas, pour ma part je dois dire que j'ai trouvé ça assez agréable.

-l'Embrasse Oak Aged Single Cask Peated Malt de De Dochter van de Koorenaar, un nom à rallonge qui signifie en résumé que cette bière est passée dans un fût de whisky tourbé. Il s'agit d'une bière foncée titrant 9%, avec un goût très puissant en grande partie dû au séjour dans le tonneau. Réglisse, fumée, goût 'médicinal'... On est dans le même ordre d'idées que la Black Islay de Mikkeler, en nettement moins puissant évidemment. C'est fort bon mais un petit verre suffit amplement, ça tape sur la tête et sur le palais! 

-on peut aussi mentionner le stand de la brasserie Smisje, qui proposait deux versions de la même bière, sorties du même fût : la Smiske et la R-Ale. La R-Ale n'était donc pas une 'nouvelle bière' à proprement parler, mais de la Smiske houblonnée à cru 'en direct' par le biais d'un système appelé 'Hop Randall' (voir photo). Deux tuyaux partaient du fût, l'un directement relié à une pompe tandis que l'autre passait au préalable par une sorte de tube en plastique rempli de cônes de houblon entiers. Au final, on goûtait bien qu'il s'agissait de la même bière, mais le houblonnage à cru de la R-Ale lui avait ôté toute trace de rondeur et l'avait donné plus d'amertume ainsi qu'un arôme légèrement différent. A noter que Johan Brandt, le brasseur, a employé deux houblons américains différents au cours du week-end : du Cascade le samedi et du Palisade le dimanche, jour de notre visite.



-et pour finir sur les bières, quelques mots sur la concoction 2011 des Dolle Brouwers : la Verse Vis, une blonde jaune-orangé trouble (un peu comme l'année passée, finalement) brassée sans houblon, à l'étrange goût de sorbet au citron/choucroute. C'est aigre-doux, frais et très déstabilisant. Encore une brassin expérimental surprenant des 'brasseurs fous'.

 Le ZBF c'est aussi des rencontres, comme par exemple avec la très sympathique équipe 'Bierebel' avec quion échangeait nos impressions et conseils à chaque fois que nos chemins se croisaient (on tournait dans un sens et eux dans l'autre). Rencontres avec les brasseurs aussi, et tout particulièrement avec Bernard Leboucq et Yvan De Baets de la Brasserie de la Senne avec qui on a pas mal bavardé. On a même eu le privilège de goûter la toute première bière brassée à Molenbeek le 22 décembre dernier, qui portera le nom de Brussels Calling et sera brassée tous les ans à la date anniversaire! Yvan nous a en effet fait l'honneur de sortir une petite bouteille encore non-étiquetée de ce breuvage, encore un poil trop jeune selon lui. On n'en dira donc pas plus pour le moment, sauf que c'est déjà très très bon comme ça ;-) et que les amateurs d'amertume devraient apprécier! Encore merci aux deux brasseurs bruxellois, on est encore plus impatients de venir leur rendre visite dans leurs immenses locaux de la Chaussée de Gand!

L'année prochaine, le festival n'aura plus lieu dans la salle des fêtes de Saint-Nicolas puisque celle-ci devrait bientôt être rasée. Espérons que les organisateurs trouvent une chouette salle d'ici à l'année prochaine, en tout cas on sera de la partie, où que ce soit!
 Edit :  On sait maintenant que la salle retenue pour l'édition 2012 et les suivantes sera le Brabanthal, à Louvain.

Santé!

-Antoine

lundi 7 mars 2011

Front Hexagonal de Libièration (FHL)

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Amis amoureux de la bière, il est grand temps de réagir !
C’est pourquoi le FHL a été créé : tenter de sortir de leur torpeur nos amis du monde brassicole français et par la même occasion le consommateur français.

Pour être brasseur il faut être passionné, et n’est pas passionné celui qui brasse pour la grande masse selon des critères de goûts standardisés. Le FHL est là pour dénoncer le grand ras-le-bol des amateurs français en matière de bière. Certes, au jour d’aujourd’hui, on estime à environ 250 le nombre de micro-brasseries de notre pays, mais combien de leurs brasseurs sont de réels connaisseurs ? Combien brassent pour plaire au plus grand nombre ?
N’oublions pas que ces brasseurs sont là pour en vivre. Certes, mais à quel prix ? Se restreindre au brassage d’une bière sans caractère juste pour ne pas trop bousculer le consommateur lambda et réussir à écouler son stock ? Je dis : NON, proposons aux buveurs de bières français des bières dignes de ce nom. Montrons-leur la richesse que peut receler ce breuvage vieux de plusieurs milliers d’années !

Ceux qui diraient que nous sommes dans le pays du vin et que d’essayer d’éduquer les français à la culture de la bière est une cause vaine auraient tort. Je pense plutôt que nous sommes dans un pays d’épicuriens et qu’il suffit de dévoiler à tous ce que peut apporter la bière. Montrer qu’elle peut tout à fait rivaliser avec le vin en termes d’accords avec toutes les cuisines du monde, mais aussi être une boisson de dégustation à part entière à l’instar du vin ou du whisky.
Aujourd’hui, la majorité des français trouveraient acceptable de payer une bouteille de vin 10€, mais inadmissible dans le cas d’une bière. Pourquoi ? Parce que nos brasseurs ne leur ont pas encore prouvé que des bières aussi bonnes existaient. Ouvrez les yeux sur le monde brassicole hors de nos frontières, je ne parle pas de la Belgique mais du Danemark, de l’Angleterre, l’Italie, la Suède, les Etats-Unis, la Norvège,… et rejoignez le FHL en brassant et consommant des bières de qualité !

Boire du bon ou mourir, telle est la devise des gorets !

-Pierrot

vendredi 18 février 2011

Beer in London - Part I : Fox & Anchor

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Un voyage à Londres, c’est toujours une découverte. Même au bout de dix visites, on a toujours l’impression de n’avoir entrevu qu’une infime partie de tout ce que cette ville peut nous réserver. C’est d’ailleurs la même chose en ce qui concerne ses pubs : il y en a tellement et ils ont tous l’air si attirants qu’il faudrait des mois, voire des années, pour aller boire un coup dans chacun d’eux ! Il faut donc faire des choix, même si c’est parfois difficile… Un petit séjour début du mois de janvier m’a justement permis d’être confronté à ce grave problème… ;-)
Je vous propose aujourd'hui un de ces pubs, les autres feront l'objet d'autres articles ultérieurement.


Fox & Anchor 


Situé non loin du Smithfield Meat Market, ce très beau pub impressionne dès l’extérieur avec sa magnifique façade victorienne. Après avoir franchi la porte, on se retrouve dans la salle principale qui consiste plus en un grand couloir, bordé à gauche par le long bar et à droite par des tables séparées par des panneaux vitrés. Dans le fond, une porte mène à un second espace, plus petit, découpé en une serie de petites alcôves.

Au bar, il faut faire son choix entre une des quatre ou cinq cask ales dispensées à la pompe manuelle, une des bières à la pression ou encore une des nombreuses bières en bouteille. Je me dirige vers deux cask ales de la Purity Brewing Co., la Pure Ubu et la Mad Goose (« oie folle »), de bonnes bières, légères, fruitées et délicatement houblonnées. La Mad Goose a ce petit côté ‘agrumique’ rafraîchissant que l’on retrouve dans pas mal de pale ales britanniques actuellement. A noter qu’on vous sert votre pint dans une chope en étain, ce qui est assez inhabituel ! On aime ou on n’aime pas mais disons que c’est original.

Au-delà des boissons, je vous recommande l’endroit pour la nourriture. C’est un peu plus cher que dans la plupart des pubs, mais le niveau suit également. Le fish & chips que j’y ai mangé était vraiment très bon : le morceau de poisson consistant et goûteux, une bonne petite purée de pois (mushy peas), de grosses frites coupées à la main…



En bref, une bonne adresse si vous êtes dans le coin, et qui vaut même un petit déplacement si vous êtes dans un autre coin de Londres, pourquoi pas ! Par contre pensez à réserver si vous voulez manger, surtout un vendredi ou un samedi soir.

Fox & Anchor
115 Charterhouse Street
Smithfield
London EC1M 6AA
Tel: +44 (0)20 7250 1300
Fax: +44 (0)20 7012 3702
http://www.foxandanchor.com
bookingscentral@hotelduvin.com

A Suivre…

-Antoine

vendredi 14 janvier 2011

La Brasserie de la Senne enfin à Bruxelles!

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Il aura fallu attendre un peu plus longtemps que prévu, mais ça y est, Bruxelles compte désormais une brasserie supplémentaire, ce qui fait grimper à deux le nombre de brasseries actives dans la capitale (l'autre, c'est bien entendu Cantillon)! En effet, le premier brassin 'test' de la Brasserie de la Senne, dans ses locaux de la chaussée de Gand à Molenbeek, a été effectué le 22 décembre dernier. Ce brassin, effectué par les brasseurs Yvan De Baets et Bernard Leboucq en vue de tester leur nouveau matériel, est une nouvelle recette. "On n'avait pas la prétention de cloner du premier coup nos bières existantes - et puis, créer une nouvelle bière est toujours un moment excitant pour un brasseur", nous confie Yvan à ce sujet. Cette nouvelle bière, dont on ignore pour l'instant le nom, devrait cependant rester dans la lignée de la gamme existante : "les amateurs de Taras Boulba s'y retrouveront: la recette en est très proche - un peu plus de malt et un houblon aromatique différent." Si vous avez déjà goûté la Taras Boulba, vous saurez que c'est une bonne nouvelle!

On trépigne donc déja d'impatience de pouvoir goûter prochainement cette nouvelle création, ainsi que les autres bières dans leur version "bruxelloise". Les brasseurs espèrent que pour fin mars/début avril l'entièreté de la gamme sera de stock, et ce en permanence. Pour rappel, les Taras Boulba (blonde légère), Zinnebir (ambrée), Stouterik (stout léger) et Equinox (brune forte) étaient jusqu'ici brassées chez De Ranke puis, plus récemment, chez De Proef; tandis que la blonde triple Jambe-de-Bois était brassée chez Thiriez, en France (brasserie qui produit d'ailleurs l'excellente Etoile du Nord, goûtée au fût à La Capsule, à Lille - légère, fraîche et délicieusement amère). Le prochain brassin (probablement la semaine prochaine) sera d'ailleurs de la Jambe-de-Bois.

Un espace de dégustation est aussi prévu dans la nouvelle brasserie, celui-ci devrait également être prêt dans le courant du mois de mars. La visite de la nouvelle brasserie et de sa salle de dégustation s'ajoutera sans nul doute aux itinéraires de tourisme brassicole bruxellois, aux côtés notamment de la brasserie Cantillon, de Moeder Lambic et du Poechenellekelder...

Santé!

Brasserie de la Senne
Chaussée de Gand 565
1080 Bruxelles
www.brasseriedelasenne.be

Edit : TeleBruxelles propose un mini reportage vidéo à la brasserie, en compagnie du brasseur Bernard Leboucq, ici.

-Antoine

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